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Koyasan

Koyasan

Koya San est un centre bouddhiste d’importance à 3h d’Osaka perdu dans la fôret. A 900 mètres d’altitude, au sommet du mont Koya (probablement la seconde montagne la plus sacrée du Japon), se trouve le temple Kongobu-ji, fondé en 816 par le moine Kukai (également connu sous le noms de Kobo-Daishi) et devenu le temple principal du bouddhisme Shingon. Depuis, 120 temples et monastères ont été installés sur la montagne, en faisant un centre religieux de premier plan. Certains d’entre eux proposent un hébergement aux pèlerins et aux visiteurs, où des repas végétariens sont servis, où également la possibilité de s’initier à la pratique de zazen, la méditation zen. Le site est classé au patrimoine mondial de l’Unseco. Haut lieu de pèlerinage, il est dit que le Bouddha du Futur renaîtra à Koyasan et qu’il ressusciterait toutes les personnes qui l’entourent. De ce faite, le cimetière de Koyasan est immense, perdu dans les cèdres géants et comprend les tombes de hautes personnalités du Bouddhisme.

Croyez-vous au fantôme?

Selon la superstition, l’Okunoin n’est pas vraiment un cimetière, mais plutôt un lieu d’attente pour la résurrection. Il est dit qu’un jour Kukai sortira de sa méditation lorsqu’arrivera Miroku, le Bouddha du futur. Alors, toutes les âmes reposant autour de lui (ou dont les cheveux ou cendres ont été placés par des proches devant le mausolée), se lèveraient avec lui. En attendant l’avènement de cette prophétie, le nombre de tombes ne cesse d’augmenter à l’Okunoin qui en comporte déjà plus de 200 000 et se trouve être le plus grand cimetière du Japon.

Par contre, j’espère que vous n’êtes pas pressés, car la résurrection viendra dans plus ou moins 5.6 milliards d’années…. à quelques décénies près.

Ponts entre 2 mondes

Traverser le pont Ichi no Hashi qui ouvre la voie à l’Okunoin revient à traverser un pont entre deux mondes. La tradition veut que  Koda Daishi lui-même vient à notre rencontre à cet endroit et nous accompagne vers son Mausolé, donc il faut joindre les mains et saluer avant de franchir le pont.

Les styles des monuments funéraires varient trop pour que l’œil puisse s’attarder sur chacun mais les cénotaphes les plus spectaculaires attirent l’attention, comme celui qu’une entreprise d’insecticides a dédié à ses victimes termites.

A l’inverse, l’entrée secondaire du cimetière, située en face de l’arrêt de bus Okunoin-mae, débouche sur les sépultures les plus récentes au granit raffiné, comme verni, mais au côté artificiel, qui ôte toute individualité aux résidences éternelles.

Naka no Hashi, le deuxième pont. La rivière est appelée Kin-no-kawa, ou La Rivière d’Or, liée à la rivière vers l’au-delà. Après avoir franchi le point, on entre dans l’autre-monde. Sugatami-no-ido (姿見の井戸) ou Puits des Réflexions, se situe juste après le pont. Si en regardant dans le puits on ne voit pas son reflet, la personne mourra dans les 3 ans à venir.

Gobyo no Hashi annonce le passage à un niveau encore plus avancé du sacré. La passerelle, dont les trente-six planches portent gravées au dos des divinités bouddhiques, est elle-même considérée comme telle. Il est de rigueur d’à nouveau s’incliner les mains jointes pour invoquer Kûkai avant de la franchir.

L’éternel demeure

L’espace qui s’ouvre alors nécessite le plus grand respect. Nourriture, boissons et photographies n’y sont pas tolérées. Un peu plus loin, sur la gauche, une cabine de bois abrite la pierre de Miroku qui, soulevée, pèse le poids des péchés de la personne. Par l’entremise de petits interstices sur les parois, il est possible d’accéder à la pierre et il est de coutume d’essayer de la prélever d’une main pour la placer en hauteur sur une étagère.

Une fois cette épreuve passée, le Tôrô-dô se dessine à travers les arbres. Ce pavillon des Lanternes renferme des centaines de lanternes, dont 2, selon la légende, brûleraient sans faiblir depuis plus de 1000 ans (l’une offerte par Kishin, l’autre par l’Empereur Shirakawa) !

Flamme au bout de la nuit, il est le dernier bâtiment avant le cœur saint du cimetière, l’ultime pèlerinage qui justifie la venue aussi loin dans la forêt de tant de fervents fidèles, la demeure éternelle de Kûkai. Le Gobyo renfermerait le fameux Kôbô Daishi, toujours méditant, jamais soupirant. Chaque jour, des repas sont déposés à sa porte, en soutien pour son effort, alors que moines et laïcs se recueillent en silence ou en récitant à voix basse des sutras.

Des tombes pour les hommes… et les termites

L’accès au temple principal se fait par une marche de 2km, soit 40mn, par une allée pavée traversant une forêt de cèdres plusieurs fois centenaires entre lesquels se trouvent plus de 200 000 tombes, dont certaines plus que millénaires, des mémoriaux et des statues de personnages historiques. On peut y reconnaître des noms importants de l’histoire japonaise comme Toyotomi Hideyoshi ou Oda Nobunaga. On peut aussi y voir des tombes plus originales, en forme de fusée spaciale ou comme celle construite par une entreprise d’insecticide en hommage à toutes les termites ayants succombées à cause de leurs produits.

Garan

La légende raconte que Kobo Daishi jeta son sankosho (un objet cérémonial Bouddhiste) depuis la Chine où il étudiait, vers le Japon. De retour au Japon, alors qu’il cherchait un endroit pour implanter le siège de sa religion, il trouva son sankosho dans les branches d’un pin à Koyasan et commença la construction du Garan. Soit disant, le pin serait toujours là. Il est d’ailleurs courant de voir des personnes à genou devant le pin cherchant des épines de pin regroupées par 3 (signe de chance).

Les deux bâtiments principaux du Garan sont le Kondo Hall et le brillante Pagode Konpon Daito vermillon. Mais l’ensemble compte plus d’une vingtaine de bâtiments, sous les pin millénaires.

Il y a d’autres sites très intéressant à voir que je ne connais malheureusement pas… une raison pour moi d’y retourner !

Shukubo

C’est aussi l’occasion pour séjourner dans un temple et de profiter de l’endroit au calme de la nuit, car même si Koyasan est envahi par les bus en journée, il n’y a plus personne passé 17h. De même, le tourisme de masse n’a pas encore touché Koya-san, de ce faite, il y a peu de restaurants et de boutiques, mais pas de soucis, tous les temples proposent la demi-pension. Shojoshin-in Temple : A partir de 9500¥. réservation possible à l’Office du tourisme ou bien sur le site de « Japanese GuestHouse ». Les chambres sont très bien entretenues, le temps est situé juste à l’entrée de l’Okuno-in. Le repas végétarien y est succulent mais il faut aimer le tofu, il est cuisiné sous toutes les formes possibles et imagniables.

 

Le matin, les lève-tot peuvent assister aux piètres des moines avant le petit déjeuner. J’ai malheureusement raté cette séance, mon réveil n’avait pas été correctement activé :(

Tous les chemins mène à Koyasan?

Koyasan fait parti des « Sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii« . De nombreuses routes mènent au centre de Koya-san. L’une d’entre-elles vous mène même jusqu’à Hongu Taisha de l’autre côté de la péninsule (à plusieurs jours de marche) et s’appelle Kohechi. Bien sur, il est possible de n’en faire qu’un petit bout, de d’emprunter l’une des petites balades de quelques kilomètres.

Passez par l’impressionnante Porte Daimon, à l’entrée de la ville (ou la sortie selon comment vous arrivez….).

Y aller : Il est TRES simple d’aller à Koyasan au départ d’Osaka, et plus particulièrement depuis Namba ou Shin-Imamiya. Il existe même un Pass très pratique qui couvre tous les déplacements jusqu’à Koya-san depuis ces 2 gares, le Koyasan World Heritage Ticket. Il n’y a pas de trajet direct pour Koyasan, il vous faudra prendre tout d’abord un train (direct ou avec un arrêt à Gokurakubashi), puis un funiculaire et enfin un bus. Le Pass couvre également les bus à l’intérieur de Koyasan ; pas forcement indispensable mais c’est agréable d’avoir cette option.

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