Cette année, ENFIN, je peux voir le célèbre Gion Matsuri, l’un des 3 grands festivals du Japon et sans aucun doute, le plus spectaculaire de ma très chère Kyoto ! Du premier au dernier jour de juillet, la ville millénaire de Kyoto se pare aux couleurs de « Gion Matsuri », le festival de Gion.
Un peu de culture
Gion Matsuri (祇園祭?), est une fête qui se déroule à Kyōto, dans le quartie de Gion ; elle a été initialement instaurée en 869 comme un rite pour lutter contre la peste et autres catastrophes naturelles qui ravageaient la région.
La principale rivière de Kyōto, la Kamo-gawa, était sujette à de violentes crues pendant la saison des pluies au mois de juin : par la suite ses eaux stagnaient et étaient la cause d’épidémies en été, qui faisaient de nombreuses victimes. À l’époque, on pensait que les catastrophes naturelles (crues, séismes, tsunamis, éruptions volcaniques) étaient causées par les malédictions des âmes de morts brutales : c’est ainsi que le Gion Matsuri est né, étant à l’origine un goryō-e (rite d’exorcisme et d’apaisement des âmes courroucées) du sanctuaire Gion-jinja, aujourd’hui le Yasaka-jinja.
Le 17 juillet, jour du Shinkōsai, trois divinités étaient déplacées en palanquin jusqu’à un o-tabisho où ils résidaient jusqu’au 24 juillet, jour de la fête du Kankôsai, ils retournaient alors dans leur sanctuaire. Les processions de chars se divisaient alors en deux événements, l’un le 16 juillet pour inviter les dieux à sortir, et le 25 juillet pour remercier les dieux de leur visite, la deuxième procession ayant depuis disparu jusque là mais réintroduit depuis 2014. Pour le Gion Matsuri, chaque quartier tenait à présenter son char pour faire étalage de son abondance et de sa richesse. (Wikipedia)
Les festivités
Yoiyama, Yoi-yoiyama et Yoi-yoi-yoiyama
Bien que le festival commence officiellement le 1er Juillet, c’est à partir du 14 juillet que les choses deviennent intéressantes, jusqu’à atteindre son apogée le 17 juillet. Du 14 au 16 juillet, les Hoko (grands chars de plus de 25 mètres) sont exposés dans les petites rues entre Shijo-dori et Karasuma-dori où ils subissent les dernières modifications et finissions. En leur sommet, les « hayashi » (groupes de musiciens jouant de le flûte ou d’un instrument à percussion) s’exercent pour le grand jour. Dès la tombée de la nuit, les lanternes qui ornent les Hoko s’illuminent et le spectacle prend une toute autre allure. La musique, les lanternes, les odeurs de nourriture des marchands ambulants et l’ambiance qui se dégage des locaux est juste parfaite. Petit bémol, LA FOULE ! Les rues sont alors bondées de touristes et locaux. Bien que les artères principales de la villes sont transformées en immenses autoroutes piétonnes, la foule est au rendez-vous, et je ne pourrais les blâmer, le spectacle en vaut le peine !
La Grande Procession
Lors de la grande parade du 17 juillet, autant dire qu’il faut se présenter tôt ! Les meilleurs emplacements sont les 2 grands virages entre Shijo-dori ou Oike-dori et Kawaramachi-dori car les chars s’arrêtent un long moment ici afin d’arriver à tourner le grand Hoko sur ces roues (ils n’ont pas la direction assistée ^^) dans un parfait angle droit. Un char peut peser jusqu’à 12 tonnes ! Ils sont poussés par des hommes vêtus de yukata (haori).
Les autres événements
Le temple Yakasa est au centre du Gion Matsuri, beaucoup de choses se passent donc naturellement dans ce temple durant le mois de Juillet. Des marchands ambulants montent leurs stands au pied du temple, les jeunes gens se retrouvent sur les marches de l’entrée et viennent prier. Un très bon endroit pour se reposer et s’échapper de la foule.
Pour conclure
Pour ma part, les soirées de l’avant parade sont aussi importantes que la grande parade du 17… voir mieux et cela pour plusieurs raisons : on peut vraiment approcher les Hoko de près, voir les ornements, les tissus et autres. Les stands ambulants de nourriture et bière de brasseries locales mettent vraiment dans une ambiance de festivité et de gaieté. On peut goûter à tous les petits plats que les Japonais consomment pendant les matsuri. Tous les sens sont en ébullition ; l’ouie, l’odorat, la vue… on en prend plein la tête et cela fait oublier la foule environnante. Lors de la grande parade, il est dur d’être placé car les Japonais sont bien mieux organisés que nous : une personne fait le pied de grue très tôt le matin pour tous ces copains et les meilleurs places sont très vite réservées. Un avantage en revanche d’être européen, c’est que l’on est peu gêné par les locaux car il faut reconnaitre, nous sommes quand même plus grand (et je ne fait qu’1m62 personnellement). Donc même si on ne se trouve pas en premier rang, on peut tout de même admirer le spectacle.