Le Parc d’Etosha est la première destination touristique du pays mais ce n’est pas pour autant que vous croiserez beaucoup de monde dans le parc. Par contre, avoir une réservation pour un bungalow ou un emplacement de camping dans le parc peut s’avérer impossible.
Je ne vous décrirais pas tous les points d’eau à voir car leur fréquentation peut changer selon la saison, le vent, et des tonnes d’auprès facteurs que seuls nos amis à poils maîtrisent parfaitement. Par contre, une chose est sûre, la meilleure période pour aller à Etosha est d’Août à Octobre, à la fin de l’hiver, avant le période des pluies, au moment où la sécheresse se fait le plus ressentir et où les animaux migrent vers les points d’eau aménagés (bien sur à proximité des routes du parc).
Il est interdit de sortir des routes balisées. La partie Ouest du parc est réservé aux chercheurs et à certains Tours Opérateurs mais ne représente pas un intérêt fort, on en voit déjà suffisamment dans la partie Est.
Un peu d’histoire
Le parc national d’Etosha est la plus grande réserve naturelle de Namibie, d’une superficie de 22 275 km² et la troisième mondiale. A sa première création le 22 mars 1907, alors que la Namibie était une colonie allemande, le parc couvrait plus de 90 000 km² ! Il s’agit de la deuxième réserve créée en Namibie, jusqte après le parc de Caprivi. Le public n’a accès qu’à un tiers du parc environ (et c’est déjà suffisant), correspondant au lac salé asséché il y a plusieurs millions d’années aussi appelé le « pan d’Etosha » (en bleu sur Google map, mais il est bien blanc sec en réalité). Ce dernier représente 23% de la superficie du parc. Le lac se remplit d’eau à la saison des pluies durant quelques semaines, attirant des milliers d’oiseaux, notamment des flamants roses (!!!).
En dialecte nama, Etosha signifie « le grand vide » qui fait référence à une dépression couvrant environ 5 000 km2.
Infos pratiques
Le parc d’Etosha est doté de pistes vraiment très bien entretenues (possible donc d’y accéder avec une voiture citadine) et de 2 sortes de points d’eau :
- Les points d’eau naturels : plus grands et plus peuplés que les points d’eaux artificiels, ils sont aussi des fois plus éloignés
- Les points d’eau artificiels : n’entendait pas par là une belle piscine olympique aménagée avec palmier et geysers, il est impossible de les différencier des points d’eau naturels. Ces points d’eau sont parfaitement fondus dans le paysage. Il peut s’agir d’un petit lac ou d’une fontaine artésienne.
Ce sont d’ailleurs devant ces points d’eau que vous aurez le plus de chance de voir des animaux. Enfin, il y aura partout autour de vous des animaux, mais à ces points d’eau, leur nombre est multiplié par 100 ou plus !
Durant la période des pluies, des lacs temporaires se créés un peu de partout dans le parc et il y a donc moins de chance de trouver de larges troupeaux autour d’un point d’eau aménagés près des pistes. Voici pourquoi la visite d’Etosha est préférable durant la période sèche.
Même si il y a plus de 110 espèces d’animaux présent à Etosha, tous n’y transitent pas. Vous ne verrez donc pas de rhinocéros blanc et en raison du manque d’eau 300 jours par an, pas de crocodile, hippo ou buffles d’eau. Pour ceux-là, rendez-vous à Caprivi.
Etosha est réputé dans le monde entier pour ces colonies d’oiseaux, mais n’étant pas une experte, je ne pourrais guère vous en dire plus.
Les humains en cage
Au couché du soleil, il faut rentrer ; soit dans son lodge de luxe situé à l’extérieur du parc (il y en a des centaines), soit dans l’un des trois Camps du Parc. Tenus par le gouvernement, ils sont chers et mals entretenus (mais j’ai cru comprendre qu’ils avaient été rénové). Par contre, ils présentent l’atout indéniable de disposer d’un point d’eau éclairé la nuit où l’on peut admirer la vie sauvage la nuit dans un silence religieux. Girafes, éléphants, lions et antilopes par dizaine se présentent tour à tour (enfin, sauf pour les éléphants qui refusent de faire la queue) au point d’eau. Des gradins sont disposés sur un côté du point d’eau où l’on vient admirer en silence le rituel.
Donc une fois la nuit presque tombée, les portes de ces camps se ferment et nous autres, humains, nous retrouvons en cage, à observer les animaux qui se promènent en liberté devant nous. Génial comme concept, non?!
Les horaires de fermeture des portes du camp ou de la sortie du parc sont affichés à l’entrée. Attention, une amende est distribuée aux retardataires. Et ne pensez même pas appuyer sur le champignon au retour pour rentrer dans les temps, on vous observe de loin depuis les tours de guets du camp afin de s’assurer que vous respecter les limites de vitesse. (Si si, je me suis faite avoir mais en jouant les innocents, on a juste eu droit à un avertissement… soit disant ils arrivent à évaluer notre vitesse selon la quantité de poussière qu’on dégage !)
Okaukuejo, Halali ou Namutoni?
Le meilleur de ces camps, et aussi le plus bondé, est selon moi Okaukuejo et son point d’eau est généralement le plus visité la nuit. Une famille de rhino noir (espèce en voie de disparition) et des éléphants sont les grands habitués de ce point d’eau là. Le point d’eau du Halali est le plus esthétique et généralement fréquenté par des éléphants. Celui du Namutoni reste peu fréquenté et le Fort aurait besoin d’une petite rénovation mais l’endroit est très beau et assez surprenant.
Tous les Camps ont une piscine (sérieusement appréciée après avoir passé de longues heures en voiture dans la poussière), d’un restaurant et de boutiques. Attention, il n’y a pas de banques en revanche !
Pour aller aux toilettes… serrez les fesses !
C’est assez contradictoire, je sais. Mais des toilettes se trouvent éparpillées dans le parc simplement protégé par un grillage défoncé et une porte (ouverte la plupart du temps) que l’on actionne en sortant de son véhicule. Donc attention à ne pas croiser un lion à l’affût d’un pauvre touriste à la vessie pleine ^^.
Combien de jours ?
Pour ma part, 3 jours/2 nuits dans le parc sont suffisants. D’une part, vous allez croiser des animaux un peu partout dans le pays durant vos aventures. Après, en deux jours, on a le temps de voir des milliers d’animaux et à la longue, ça lasse une peu.
J’aime après loger dans 2 Camps différents afin de ne pas visiter toujours les mêmes endroits. Etant donné la vitesse maximale dans le parc (60km/h) et les très nombreuses pauses, on ne peut rarement faire des centaines de kilomètres dans la journée… et cela permet d’éviter de ne graviter autour d’un seul endroit dans le parc.
Voir des lions à coup sur, c’est possible
Même si les lions sont très présents dans le parc, il n’est pas sur d’en voir à chaque fois. Pour en voir à coup sur, il y a 2 règles à suivre :
- Se lever tôt ! Le lion, ce feignant, n’aime pas les grosses chaleurs et préfèrent faire sa grosse sieste de digestion (après avoir manger une 1/2 antilope gentiment servi par les lionnes devant son nez) au frais dans un bosquet épais et donc impossible à apercevoir. Levez-vous tôt et observer les là où ils sont encore un peu actif, c’est à dire au lever du soleil avant le petit déjeuner, où le soir à la fraîche.
- Traquer non pas les lions mais les bus de Tour-Opérateurs. Ces derniers se passent le mot pour savoir où se trouve la dernière meute dans les parages. Donc dès que vous voyez 2 bus à touristes ou plus de 4 voitures arrêtées au milieu de nulle part, arrêtez-vous aussi, c’est qu’il y a quelques chose à voir dans le coin. Et il y a 90% de chance qu’il s’agisse de lions.
Infos pratiques
- Réservez l’emplacement du Camp (bungalow ou camping) TRÈS à l’avance si possible
- Achetez une carte avant d’entrer dans le parc (à Windhoek ou ailleurs) car il n’y en a pas toujours de dispo dans le parc
- Attention aux horaires d’ouverture et surtout de fermeture des portes du parc ou des Camps
- Bien sur, interdiction de sortir de la voiture et de nourrir les animaux